Qu’est-ce que la parentalité positive ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il serait intéressant de définir le terme « parentalité ». Nous pouvons voir la parentalité comme un processus où on se construit, dans tous les aspects, dans notre rôle de parent. Avec la dose de bonheur, mais aussi de difficulté que cela comprend. C’est ici que la parentalité positive entre en jeu.

Alors pourquoi « positive » ?

La parentalité positive, connue aussi sous le nom d’« éducation bienveillante », « discipline positive » ou encore « éducation non violente » est une approche alternative à l’éducation classique martelée depuis des décennies dans les foyers. Entre nous, le terme « positif » ou encore « empathique » me semble plus approprié que « bienveillant » car par définition, chaque parent est bienveillant, même lorsqu’il fesse son enfant, il est convaincu qu’il agit pour le bien de l’enfant.

En clair, la parentalité positive est un ensemble d’outils basés sur l’empathie et les dernières découvertes en neurosciences, bannissant punitions, fessées et autres formes de violence ou d’humiliation. Ces outils permettent aux parents de comprendre l’enfant, gérer sainement et de manière construction une crise, tout en privilégiant l’épanouissement de l’enfant. Lui permettant ainsi de se construire, s’épanouir en ayant confiance en lui et en ses parents.

Par où commencer ?

Une fois notre cynisme mis de côté, on se rend compte que la parentalité non violente est une évidence finalement, qu’il nous manque simplement ce petit quelque chose pour arriver à faire autrement, offrir le meilleur de nous-même. Vous allez y arriver, c’est certain ! Commencez par ces pistes-là :

Pour ne pas retomber à chaque difficulté dans son propre schéma familial , je recommande que l’adulte en question commence par guérir son propre enfant intérieur. Vous savez, celui qui n’avait pas le droit de crier, par exemple, et qui aujourd’hui hurle à chaque fois que c’est difficile.

Nous avons besoin de guérir notre propre enfant intérieur qui a souffert de diverses violences éducatives ordinaires, qui nous poussent à agir (grâce à nos neurones miroirs) de la même façon dont on nous traitait enfant.

Il faut également apprendre à se pardonner et s’excuser auprès de notre enfant lorsqu’on se retrouve submergé par nos propres émotions. La parentalité positive n’est pas synonyme de « parent parfait » !

Nous avons tendance par facilité, par mimétisme, à sanctionner un enfant plutôt qu’à lui apprendre à réparer sa « bêtise ». Un verre d’eau renversé par exemple, cela peut être le résultat d’un accident ou d’une expérience, et si vous lui proposiez de prendre l’éponge et d’essuyer ? Plutôt que crier et que chacun aille dans son coin plein de rancoeur. L’enfant est extrêmement demandeur d’apprendre par lui-même.

Une éducation laxiste, vraiment ?

La parentalité positive est souvent confondue, à tort, avec une éducation laxiste et permissive. Or c’est vraiment très mal connaître ce mode de vie qui est situé juste entre une éducation centrée sur l’autorité et la dureté (qui n’a d’ailleurs pour résultat que peur, colère chez l’enfant, et résultat sur le court terme) et une éducation permissive où l’enfant est livré à lui-même, sans règles à respecter.

Même si l’enfant est écouté dans ses besoins, qu’il ne reçoit ni fessée ni punition, il est tout même encadré grâce à des règles à respecter pour se sentir sécurisé. On privilégie la discussion, les explications, le tout de façon adaptée à leur cerveau, ce qui change complètement la donne. L’enfant grandit, se construit, s’épanouit, en étant sûr de lui et en ayant pleinement confiance en ses parents.